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    Lettre à vous, vous qui avez perdu celui que vous aimiez…

« Vous l’avez perdu mais vous retrouverez son âme en vous.

Après les larmes et les cris, le refus et la révolte, le choc et la fatigue, vous retrouverez une forme différente de communication.  Ce sera le temps… des présences silencieuses.


Vous serez à la fois seule, mais pas seule. Tout ce qui aura existé de beau, de bon, de fort sera en mémoire et cette mémoire fera de vous quelqu’un de différent. Une part de vous-même sera morte. Une autre part fera de vous quelqu’un de fort, quelqu’un de plus fort. Comme si le fait de ne pas avoir de choix – votre enfant, vos enfants, votre entourage guette le découragement – vous poussait vers des horizons inconnus de vous, vous poussait à rester debout et à avancer malgré tout. Malgré l’angoisse, malgré la fatigue, malgré le doute, malgré le désespoir, malgré la lassitude, malgré la peur, malgré la solitude, malgré la douleur… Malgré, malgré, malgré…


Votre nouveau statut sera à apprivoiser. Il n’est pas facile, certes, mais il fera de vous, que vous le vouliez ou non, une femme forte. Vous deviendrez, par la force des choses, plus indépendante, plus libre, plus autonome. Vous serez regardée. On guettera vos faiblesses, vos erreurs, vos larmes et vos rires. On surveillera vos déprimes, vos sorties, vos rendez-vous, vos rencontres. Dans notre société, une femme seule qui arrive à se débrouiller dérange sans doute encore un peu.  Peut-être aurez-vous du mal à accepter qu’invitée à un repas, on parle, on rie, on blague, on ne parle plus de lui, on évoque seulement des sujets qui ne font pas de mal, qui ne touchent pas, qui ne fâchent pas, qui ne fatiguent pas. Vous, assise tant bien que mal entre deux personnes (Ah !... La galère des plans de table avec nous au milieu de couples…), vous serez peut-être celle qui se force parfois à rire, qui essaie désespérément de tendre la perche afin qu’on parle, un peu, de lui… Juste pour qu’on ne l’oublie pas tout à fait, juste pour que ce soit comme s’il était un tout petit peu là. Peut-être aurez-vous l’idée, comme je l’ai eue moi-même, d’apporter, chaque fois que je le pouvais et jusqu’à ce que sa cave soit vide, une bouteille de vin à partager, afin qu’il y ait « un peu de lui », au milieu de ses amis.

Puis, au fil du temps, sans doute comprendrez-vous – et je vous le souhaite – que si on ne parle plus beaucoup de lui, c’est parce que ceux qui vous entourent ne veulent ni vous blesser ni vous peiner et qu’ils sont bien souvent mal à l’aise et déroutés par rapport à votre souffrance. Ils ne savent souvent pas quoi faire et se sentent maladroits. Peut-être même aurez-vous mal pour eux… Mais dites-vous bien que ce sont d’abord des amis, des amis qui continuent à vous inviter et qu’ils pourraient ne plus le faire, qu’ils sont là pour vous, avec vous, et parfois dans le désarroi le plus complet de ne pas savoir quoi faire pour vous, que vous dire.

Vous aurez aussi peut-être à faire face à certaines phrases qui ne seront assassines que pour vous, parce la personne qui les prononce est à cent lieues de se douter qu’elles peuvent vous blesser… Il faut tout de même s’y attendre et alors vous serrerez les dents en entendant : « Oh ! Perdre un enfant, c’est bien pire ! » ; « Vous êtes jeune, vous referez votre vie ! »; « Dieu l’a rappelé à Lui… »; « Il faut rester digne… » ; « Vous en avez du courage, moi, je ne pourrais pas survivre… » ; « Je vous plains, oh ! Comme je vous plains… » etc… Je vous épargne ce que d’autres ont entendu (en pire…)


Mais surtout sachez qu’un jour, tout peut refleurir… Et que cela dépend surtout, d’abord, de vous…Et aussi de Dieu, si vous le cherchez jusque dans les ténèbres. Alors la lumière brillera à nouveau dans vos yeux,…Les sourires refleuriront sur votre visage grave… Les rêves repeupleront vos nuits… Vos larmes seront plus douces et votre révolte moins amère… La souffrance des autres vous saisira, votre sensibilité se décuplera… Le bonheur des autres vous sera moins douloureux…Votre compagnon continuera de vous accompagner sur votre route, différemment…Vous découvrirez un jour du sens à tout cela…


La paix éclairera votre cœur et vous vous surprendrez à poursuivre votre route parce que…

 

l’Amour est toujours plus fort que la mort… » 

Marie-Pierre MAILLOU

 

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Qu'est-ce-que la Toussaint?

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Comme son nom l'indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er novembre, l'Eglise honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.



Si un certain nombre d'entre eux ont été officiellement reconnus, à l'issue d'une procédure dite de « canonisation », et nous sont donnés en modèles, l'Eglise sait bien que beaucoup d'autres ont également vécu dans la fidélité à l'Evangile et au service de tous. C'est bien pourquoi, en ce jour de la Toussaint, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus ou inconnus.
Cette fête est donc aussi l'occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles.

La sainteté n'est pas une voie réservée à une élite : elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ. Le pape Jean-Paul II nous l'a fait comprendre en béatifiant et canonisant un grand nombre de personnes, parmi lesquelles des figures aussi différentes que le Père Maximilien Kolbe, Edith Stein, Padre Pio ou Mère Térésa...

La vie de ces saints constitue une véritable catéchèse, vivante et proche de nous. Elle nous montre l'actualité de la Bonne nouvelle et la présence agissante de l'Esprit Saint parmi les hommes. Témoins de l'amour de Dieu, ces hommes et ces femmes nous sont proches aussi par leur cheminement - ils ne sont pas devenus saints du jour au lendemain -, par leurs doutes, leurs questionnements... en un mot : leur humanité.
La Toussaint a été longtemps célébrée à proximité des fêtes de Pâques et de la Pentecôte. Ce lien avec ces deux grandes fêtes donne le sens originel de la fête de la Toussaint : goûter déjà à la joie de ceux qui ont mis le Christ au centre de leur vie et vivre dans l'espérance de la Résurrection.

Qu'est-ce que la sainteté ?


Le texte des Béatitudes, qui est l'Evangile lu au cours de la messe de la Toussaint, nous dit à sa manière, que la sainteté est accueil de la Parole de Dieu, fidélité et confiance en Lui, bonté, justice, amour, pardon et paix.

« Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :
"Heureux les pauvres de coeur : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice: ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux !" » (Matthieu 5, 1-12a)

 

source : http://www.eglise.catholique.fr

 

Tu me dis...

Tu me dis : « Je ne sais pas quoi faire pour t’aider. »

Il me suffit, Ami (e) que tu sois là.

Tu me dis : « Je ne t’ai pas appelée hier, j’avais peur de te faire de la peine. »

 

Mais tu sais, Ami(e), la peine est là de toutes façons et chaque date-anniversaire me plonge dans un tel désarroi que le moindre signe d’amitié vient bercer mon chagrin.

 

Tu me dis : « Tu devrais te secouer, sortir, voir des gens. »

Ne choisis pas pour moi, Ami(e). Ce temps-là viendra, mais laisse-moi le temps de traverser ma souffrance.

 

Tu me dis : « Tu es jeune, tu devrais penser à refaire ta vie. »

Mais s’il m’arrive de le souhaiter aux autres, Ami(e), je ne peux tout simplement pas encore le faire pour moi-même.

 

Tu me dis aussi : « Tu devrais trouver un père à tes enfants. »

Ami(e),  mes enfants ont déjà un père…

 

Tu me dis :  « Je ne sais pas comment tu fais, moi je ne pourrais pas. »

Moi non plus, Ami(e), je n’aurais jamais imaginé pouvoir le vivre.

 

Tu me dis :  « Tu n’écoutes plus de musique, tu ne regardes plus la télévision. »

Et si c’était seulement, Ami(e), parce que je veux déjà apprendre à apprivoiser le silence et la solitude ?

 

Tu me dis :  « Appelle quand ça ne va pas. »

Mais ça, Ami(e), si tu savais comme il m’est difficile de te dire que je ne vais pas bien et que je n’en peux plus… 

 

Tu me dis :  « Te voici veuve. »

Et si je te disais, Ami(e), que pour l’instant, je veux  rester son épouse ?

 

Tu me dis :  « J’ai peur de parler de lui, peur de te faire mal. »

Mais si tu savais,  Ami(e), combien oser parler de lui me le rend vivant.

 

Tu me dis : « Je n’ai pas envie de te faire pleurer. »

Je te dirais alors, Ami(e), que les larmes sont libératrices et qu’elles me font du bien.

 

Tu me dis : « Tu es forte. »

Mais que sais-tu, Ami(e), de mes nuits où je mords les draps pour ne pas réveiller mes enfants ?

 

Tu me dis : « Tu te complais dans ton deuil. »

Mais que connais-tu, Ami(e) de la violence de cet ouragan ? Personne ne nous apprend jamais la perte et personne n’a le mode d’emploi…

 

Mais tu es là, Ami(e) …

Il me suffit que tu me fasses un signe, que tu me réchauffes de ta tendresse, que tu accueilles mes silences et mes larmes, que tu m’accompagnes de ta présence silencieuse, que tu me dises de doux mots qui m’apaisent, que tu partages mon fardeau en m’écoutant, que tu ne te lasses pas d’entendre les mêmes choses, que tu m’adresses un tout petit signe lors des dates douloureuses .

Il me suffit que tu fasses pour moi des choses très simples, presque banales : m’inviter à ta table et accepter que la soirée ne soit pas très joyeuse, me donner ton regard en réponse au mien, me presser l’épaule, m’accompagner de ta douceur, et parfois tout lâcher quand je t’appelle au secours.

Il me suffit que tu me portes dans ta prière afin que Dieu vienne remplir ma souffrance de sa présence.

Je ne demande pas de me comprendre. Il me suffit que tu m'accueilles comme je suis, que tu me laisses « seul juge de ce qui m’aide à vivre. »

 

Il me suffit que tu m’acceptes. Il me suffit que tu m’aimes…


Par Marie-Pierre MAILLOU

http://cri-d-ame-cri-d-amour.over-blog.com/

 

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